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Comment en finir avec la faim en temps de crisesLorsque vous achetez une copie de ce livre, vous faites une donation pour l’éducation de jeunes élèves à Got Matar, dans le district de Bondo, près du lac Victoria, au Kenya occidental. Ceci, parcequ’Ignacio et moi, donnons toutes nos “royalties ” de la vente du livre au Groupe de Développement Communautaire de Got Matar.

J’ai visité pour la première fois Bondo en l’an 2000, dans le cadre de mon travail à la FAO (organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture). Je voulais explorer comment les communautés rurales au Kenya pouvaient surmonter, par leurs propres moyens, la double menace posée par une combinaison de sécheresses fréquentes et d’une vaste épidémie de SIDA. Bondo était enclin aux sécheresses mais aussi bénéficiait de la douteuse distinction d’avoir la plus haute incidence d’infection du VIH de tout le Kenya. Le fait que plus de 30% d’adultes étaient séropositifs et qu’un grand nombre de personnes mourraient de causes apparentées au SIDA, étaient entrain de dévaster la société locale et l’exploitation déjà fragile de l’économie agricole et de pêche.

La situation posait de grands risques pour le futur des jeunes, dont environ un tiers étaient orphelins. Une proportion inconnue de ces orphelins deviendrait aussi sèropositive par transmission mère-enfant avant la naissance.

A l’une des nombreuses réunions (composées généralement en majorité d’hommes) avec les anciens de la communauté, une jeune femme s’est levée et a dit “nous avons perdu une génération : nous devons investir dans l’éducation de nos enfants afin qu’ils bénéficient d’un futur meilleur que leurs parents”.

Grace Ochieng Andiki m’a emmené voir l’école primaire de Got Matar où elle était sous-directrice de l’enseignement. J’ai été immédiatement frappé par le sentiment extrêmement  positif d’être parmi des enfants qui, en dépit de l’immense trauma qu’ils étaient en train de vivre, paraissaient très joyeux, dansant et chantant ensemble.

L’école était dans un état pitoyable, avec des murs partiellement écroulés, un toit percé qui fuyait, quelques tables-bureaux et aucune provision d’eau.

Quelques mois plus tard, je suis retourné à Bondo pour suivre des activités agricoles sous l’égide de la FAO.  Grace Andiki un jour est arrivée au bureau avec un gros paquet de papiers qui comprenaient un inventaire complet de tous les enfants de la région de Got Matar, indiquant leurs noms, âges, s’ils étaient orphelins, et à quelle école, s’il y en avait une, ils allaient. Elle avait aussi mis sur pied un Groupe de Développement Communautaire, dans le but d’améliorer les occasions d’éducation pour les enfants.

Ceci a conduit notre famille et nos amis à contribuer modestement à l’amélioration des conditions dans la dizaine d’écoles primaires dans la zone. Le Groupe a utilisé d’une manière excellente les fonds pourvus.

Cinq ans plus tard, le Groupe m’a fait part de leur intention de construire une école secondaire et m’a invité à les aider à récolter les fonds nécessaires. Après mon départ en retraite de la FAO, je suis retourné à Bondo en septembre 2007 et suis tombé d’accord avec le Groupe au sujet de la construction d’une école secondaire  de 600 places en 4 ans. En juste 4 mois, en janvier 2007, le Groupe avait construit la première tranche de 3 classes et le bureau des enseignants, avait recruté du personnel et enregistré 114 étudiants pour la classe 1 !

Grace à la générosité de nombreuses personnes et au dur travail du Groupe de Développement Communautaire, l’essentiel des aménagements de  l’école secondaire était en place dès le début de 2010. Les premiers étudiants ont obtenu leur diplôme plus tard dans la même année, plusieurs d’entre eux continuant à étudier à l’université ou aux collèges pour la formation d’enseignants. L’école continue à prospérer.

Maintenant, la raison principale de l’appel de fonds concerne la distribution de bourses permettant à 160 orphelins de fréquenter l’école secondaire et la construction d’un dortoir permettant aux étudiantes de dormir dans un environnement décent, au lieu, comme auparavant , sur le plancher des classes.

L’autre principale raison de l’appel de fonds est pour l’équipement et la construction de bâtiments pour les programmes d’enseignement de travaux pratiques de l’Institut de Technologie de Got Matar (IOT). Au cours des 3 dernières années,  l’IOT a pourvu à la formation d’élèves en couture et coupe de vêtements, cuisine et service de restaurants, charpenterie et fabrication des meubles, la ferronnerie, principes de construction, et utilisation d’ordinateurs. Les élèves d’IOT s’engageront dans la construction et l’ameublement du dortoir et d’ateliers spécialement construits pour l’OIT, qui remplaceront les bâtiments loués dans lesquels la plupart des classes se tiennent maintenant.

Ce site-web est en anglais,  mais si vous regardez seulement les photos, cela vous donnera une bonne idée de comment sera investi l’argent que vous donnez à Got Matar lorsque vous achetez ce livre. J’espère que vous partagerez mon opinion que cela offre une  grande occasion d’améliorer les perspectives de qualité de vie d’enfants qui, autrement , auraient un futur bien sombre.

Si vous avez des commentaires ou désirez d’autres informations, n’hésitez pas à me contacter à

[email protected]

Andrew MacMillan
août 2014
(Avec mes remerciements a Monique Forestier pour cette traduction)